Vérifications d’authenticité :

 

Toutes les pièces que nous commercialisons, outre un premier examen stylistique détaillé que nous effectuons pour écarter les pièces les plus douteuses, font systématiquement l’objet d’un test d’analyse scientifique dans un laboratoire indépendant et reconnu. Ces opérations sont parfois longues et coûteuses mais nous permettent de ne présenter à la vente que des objets absolument vérifiés pour la plus grande tranquillité de nos collectionneurs fidèles et de nous-même.

 

Pour les terres cuites, est utilisée l’analyse par thermoluminescence qui consiste à prélever sur l’objet un à trois infimes échantillons de poudre de terre cuite. Ceux-ci sont analysés selon un protocole assez complexe, qui conclue que soit la date de dernière cuisson de l’objet (donc de fabrication) est en accord avec la culture et la période historique, soit au contraire qu’il s’agit d’un objet moderne et donc faux.

 

Pour les oeuvres en bois nous faisons procéder à une analyse au Carbone 14 qui va nous indiquer la date à laquelle le bois de la sculpture a cessé d’être alimenté en sève, donc la date de la coupe de l’arbre ayant servi à sculpter l’oeuvre.

 

Pour les objets en pierre et en métaux sur lesquels ne peut pas être réalisé la thermoluminescence ni le C14, la pièce est alors étudiée au microscope électronique pour déterminer principalement trois facteurs :

  • les traces d’outils ayant sculpté l’objet (outils lithiques ou outils modernes)
  • les dépôts devant obligatoirement avoir attaqué l’objet durant son enfouissement (enfouissement de 500 à 5000 ans de durée dans le cas des cultures précolombiennes) ou la présence d’acides pour vieillir artificiellement la surface de la pièce
  • L’altération interne de la roche après la phase de sculpture ou son absence
Un exemple concret :

Cette importante sculpture censée représenter Chimecocoalt, déesse du Mais, et supposée de culture aztèque du Mexique (1400 à 1500 après JC) est un parfait exemple de faux, particulièrement bien réalisé. Elle provient de la collection américaine des frères Gentling et a été vendue par la maison de vente Bonhams de New York en 2014, authentifiée par son expert Fred Backlar.

Nous avons fait procéder sur cette pièce à une analyse de 4 mois en 2015 par le laboratoire MSMAP de Pessac dont nous reproduisons ci-dessous le rapport dans son intégralité.

L’analyse réalisée exclusivement sur les parties de la pièce n’ayant subi aucune restauration ni consolidation montre qu’il s’agit d’un basalte, sur lequel n’est relevé aucune trace d’outil ni d’acide ou substance ayant artificiellement attaqué la pierre ce qui pourrait laisser à conclure qu’elle est authentique.

En revanche, l’examen des oxydations supposées se révélant être en fait des pigments n’étant apparu qu’au XXème siècle, rajouté au fait que sur les trois prélèvements réalisées, n’est trouvé aucune altération de la roche entre sa surface et son cœur (ce qui est impossible, surtout sur un basalte), démontre qu’il s’agit obligatoirement d’une pièce ayant été sculptée récemment, non en période précolombienne.

Un très « beau » faux donc, mais un faux, que cette étude minutieuse a permis de retirer du marché, d’où l’importance de ces examens systématiques.

LIRE l’analyse (Rapport MSMAP)